Dans Port Henry Station, Clémentine revisite les grandes thématiques du folk nord-américain sur fond de guitares, de mandolines et de banjo. Ancré dans son territoire, l'EP nous conte une histoire personnelle de l'Amérique et ses grands espaces, ses routes et chemins de fer, son whisky? Les six chansons nous transportent dans les lieux où la chanteuse a voyagé et vécu, la Nouvelle-Angleterre, le Vermont et l'État de New-York, ses montagnes les Adirondacks et sa vieille gare de Port Henry sur le lac Champlain. Les textes de la songwriter questionnent les modèles de vie portés par une société contemporaine happée par son propre fonctionnement (the Sirens call, Ashes and wood), et suggèrent le contact avec la nature comme seule façon d'être au monde (Waking in the Adirondacks, Single Malt).
Care le 3ème album d'Uptown Lovers a pour thème l'idée de prendre soin de soi et s'autoriser à être heureux. Cet opus concentre toute la créativité et la singularité du groupe. Ce nouveau répertoire flamboie de bonnes vibrations, neuf morceaux dans le style pop folk soul, avec une orchestration riche : Voix, guitares, claviers, basse, batterie, chorale, percussions, quatuor à cordes, flûte.
Maïté Merlin chuchote, scande et chante de véritables hymnes à la liberté, au romantisme, à l'espoir. "Dis, et si on passait notre vie, à s'offrir comme présents, des souvenirs précieux, dans un écrin banal ?" Poétesse combattante, Maïté Merlin décroche de précis uppercuts en un battement de cil. Si la poésie de ses mots se loge au fond d'un gant de boxe, la puissance de ses propos tient aussi à sa voix. Cette voix solide et sincère, qui s'envole avec aisance pour faire trembler les étoiles et revient avec délicatesse, comme les épines d'une rose sur du velours ancien. Elle nous offre aujourd'hui, avec détermination et sans détour, son premier album "Échappée".
Ce groupe n'est pas sorti de la cuisse de Jupiter mais plutôt des entrailles de l'underground français. Formé spontanément par trois membres de Decibelles, Irnini Mons s'est imposé comme une évidence. Rejoint par un deuxième guitariste, le désormais quatuor a décidé de regarder devant, tout en s'appuyant sur des années de concerts, de collaborations, d'enregistrements studios et de rencontres. Irnini Mons s'impose comme une version augmentée du punk hardcore et du rock français qui a biberonné ses membres depuis l'adolescence. Augmentée parce qu'elle injecte une bonne dose de liberté et d'humanité sur un squelette déjà puissant.
Ce deuxième album de Dowdelin brouille les cartes, les pistes, les lignes - tout ce qui devrait rassurer les conservateurs et les paresseux, les défenseurs du reggae officiel, du zouk correct, du jazz breveté ou de la biguine canal historique. Comme avec les langues, les cultures et les nations de la Caraïbe qui ne sont jamais tout à fait d'Europe ni complètement d'Afrique, on serait très embarrassé si l'on devait définir où est exactement Dowdelin en cherchant sur le planisphère officiel des musiques - un afro-futurisme créole, un carrefour de l'Atlantique noir...
Si l'année 2022 le verra enregistrer son troisième album, The Bongo Hop - nom sous lequel se cache le trompettiste Etienne Sevet - n'en était pas moins pressé de rompre le silence forcé des derniers mois. En offrant un prolongement à sa série Satingarona, il replonge dans son carnet de voyages d'exilé permanent, quelque part entre Colombie, Afrique et Europe. La napa (le "rab" en argot colombien) se présente comme un mini album de remixes et inédits survoltés. Surprenantes et efficaces, les relectures de ses titres par des producteurs triés sur le volet (Voilaaa, Futuro Pelo, Dafuniks, Dowdelin, etc.) côtoient de nouvelles compositions, dans le plus pur style afro caribéen, toujours aussi chaloupées, ensoleillées et puissantes.