Ce deuxième album de Dowdelin brouille les cartes, les pistes, les lignes - tout ce qui devrait rassurer les conservateurs et les paresseux, les défenseurs du reggae officiel, du zouk correct, du jazz breveté ou de la biguine canal historique. Comme avec les langues, les cultures et les nations de la Caraïbe qui ne sont jamais tout à fait d'Europe ni complètement d'Afrique, on serait très embarrassé si l'on devait définir où est exactement Dowdelin en cherchant sur le planisphère officiel des musiques - un afro-futurisme créole, un carrefour de l'Atlantique noir...
Troublantes, authentiques, dotées d'une énergie folle, ces trois chanteuses savent utiliser leur Voix ! Trois voix puissantes, maîtrisées à la perfection : c'est ce qui frappe chez les Glossy Sisters. Des arrangements pointus, des voix tressées les unes aux autres, des individualités fortes, et des grains de voix qui parfois se fondent et s'unissent pour ne former qu'un seul son redoutable. Poussez-vous, laissez-les passer ! Avec ce nouvel album "C'est pas des manières", les Glossy s'affranchissent des codes, et repoussent les limites des genres.
Avec Marylise Florid et Sylvain Luc, embarquez-vous pour un voyage poétique à travers les genres musicaux, de Bach aux courants contemporains du sud, de l'Espagne au Brésil. Les deux guitaristes maîtrisent comme personne l'art de l'expression des sentiments, avec délicatesse, élégance et sensibilité. 'D'une rive à l'autre' nous propose une étonnante mosaïque où se mêlent œuvres du répertoire, compositions originales et improvisations libres menées en duo.
Automatic City est entré dans le blues par la porte de derrière. D'autres l'avaient fait avant eux : les géants du label Chess, Dr John, Captain Beefheart, Alan Vega, Jon Spencer. Et parce qu'il n'y a pas que le blues dans la vie (même s'il n'y a pas de vie sans blues), Automatic City le croise avec son goût pour l'exotica orientaliste et psychédélique, les BO de films de science-fiction, les rythmes africains, les beats électroniques. Triple Ripple est leur troisième album, et c'est le meilleur. Celui qui va plus loin, plus dense, plus fou. Ce qu'on y entend vient de partout, et ne s'entend qu'ici.
Après One Batch Of Blues (2016), le quatuor français revient avec un nouvel album. Tout en restant dans un blues brut et granuleux, le groupe franchit cette fois-ci un une étape dans son évolution en ajoutant des rythmes caribéens et vaudous, des bongos, du tremolo, du thérémine ou encore du stylophone pour un rendu d'avantage expérimental. La tracklist inclut toujours un certain nombre de réinterprétations de classiques tout en incluant pour la toute première fois des compositions originales. Inclut : Willie Dixon 'Mellow Down Easy', Chuck Berry 'Havana Moon', Billy Boy Arnold 'I Wish You Would', etc.
Jowee Omicil est un souffleur et poly-instrumentiste qui ne ressemble à personne. D'origine haïtienne, né à Montréal et désormais basé à Paris, il a enregistré son premier disque "international" dans le sud de la France une semaine de pleine lune, au cours d'une session-fleuve avec une dizaine de militants du groove. Dans sa musique où le storytelling mélodique est essentiel, ses racines créôles se mêlent au gospel, à la soul, à la culture hip hop et aux folklores du monde, sans oublier des clins d'oeil à ses maîtres, de Charlie Parker à Wayne Shorter en passant par Ornette Coleman. Quant à Let's basH!, c'est à la fois un cri de guerre et une déclaration d'amour qui cachent une belle profession de foi : Je veux que le jazz redevienne populaire.
Migration Blues restera certainement comme l'un des albums majeurs d'Eric Bibb. Avec Migration Blues, Eric Bibb nous rappelle que si l'on regarde l'histoire du monde on se rend compte que nous avons tous des émigrés pour ancêtres. Eric fait également le parallèle entre les anciens esclaves noirs fuyant la ségrégation brutale et la misère économique du Sud rural pour les villes industrielles du Nord et le mouvement migratoire actuel des réfugiés des pays en guerre du monde arabe et de l'Afrique vers l'Europe. L'album est quasiment enregistré en trio avec Eric et deux "super guests" : JJ Milteau (harmonica) et Michael Jerome Browne (Guitares, violon, banjo...), auxquels viennent parfois s'ajouter quelques autres invités de classe. De par la très haute qualité du songwriting, l'émotion incroyable que dégage la voix d'Eric Bibb, la richesse des orchestrations (malgré leur sobriété) et, enfin, la gravité et l'actualité du sujet abordé, Migration Blues restera certainement comme l'un des albums majeurs d'Eric Bibb.