La vocation religieuse détourne Bénédict Chanteau, l'héritier de Rougerie, un domaine rural, de son rôle de propriétaire terrien. Décision qui navre sa famille et coupe court à la lignée. Cependant, Florentine, sa grande sur, n'écoutant que son dévouement pour ce frère qu'elle chérit, consent à devenir demoiselle de presbytère dans un village de la vallée du Lot. Vie austère qu'embrasse la belle jeune femme, décidée à tout sacrifier au jeune prêtre...
Tout semblait préparer Sylvestre Neyrat à reprendre l'entreprise familiale Neyrat et fils, bottiers prospères à Tulle. Mais le jeune homme, rebelle, décide le jour de ses dix-sept ans de donner une autre dimension à son destin. Après avoir fait ses premières armes sur les chemins du Limousin et du Cantal en pratiquant le métier de colporteur, il part à l'assaut de la capitale... Là, ébloui par un monde fascinant, mais dans lequel il faut survivre, il se fait embaucher au sein d'une succursale de Félix Potin, l'épicier " révolutionnaire " de la fin du XIXe siècle. Sylvestre, pourtant, a de plus grandes ambitions... Et lorsqu'il découvre le cinématographe, c'est la révélation : il sera reporter. De sa Corrèze natale à l'Amérique, il va devenir le pionnier d'une des aventures les plus excitantes du XXe siècle naissant en fournissant à la maison Pathé, en pleine expansion, ces images venues d'ailleurs dont le public est avide. L'ouverture du canal de Panama, le Chili, les Grands Lacs : caméra en main, il imprimera sur la pellicule tout ce qui mérite de l'être. L'Amérique l'éblouit et le charme ; ce qui est nouveau, inexploré, le passionne, surtout lorsque s'y mêle l'amour d'une jeune aventurière aussi intrépide que lui. Avec elle il vivra une histoire d'une étonnante modernité sur cette seule, et irrévocable, promesse : vivre chacun sa vie mais se retrouver toujours quelque part dans le monde.
Charles, garçon rêveur, a huit ans quand l'Assistance publique le confie à Marceau et sa femme Jeannette, deux braves paysans de Lozère. À la ferme du Hibou, Charles serait presque heureux s'il ne songeait toujours à sa mère. S'il ignore tout de sa naissance, de nombreuses personnes du pays semblent être dans le secret et c'est par bribes que le voile par moments se soulève. Mais la vérité sera bien différente du rêve qu'il s'était construit... différente et terrible.
L'eau, les arbres, la neige, les aubes, les soirs, les saisons...La splendeur du monde est infinie. Atravers ces pages où se mêlent présent, passé, souvenirs d'enfance, impressions de toujours, l'auteur nous entraîne dans un voyage où la sensation du bonheur et celle de l'éternité sont intimement liées.
Ils sont trois : Bastien, le narrateur, son cadet et Paule, leur soeur. Avec leur père Charles, pêcheur,et leur mère Albine, ils habitent une modeste maison au bors d'une rivière. Ensemble, ils vivent à l'écart du monde extérieur qui, bientôt, va les rattraper...
1846-1847. Grêle, gel, inondations, neige : les garde-manger sont vides. Angèle et Sylvestre Chabrol fuient la Creuse. En quête d'ouvrage, Sylvestre vit le drame des hommes à qui l'on refuse la dignité d'alors : un travail. De son côté, la belle Angèle se dresse avec courage contre les injustices réservées à son sexe. Une grande page de l'histoire de Paris : la Commune à travers le destin d'un couple qui se déchire.
Les puysatiers sont des perceurs de puys. Ceux qui ont, de 1839 à 1848, percé avec Géraud Codier le puy de Masseboeuf pour creuser le tunnel du Lioran. Au pic et à la pioche d'abord, comme au temps des Gallo-Romains. Neuf années d'enfer, de ténèbres, de fumées, d'éboulements, d'inondations boueuses, d'asphyxie, d'épidémies, pour ouvrir ce trou de taupe de 1 414 mètres, longtemps le plus long tunnel de France. L'histoire commence par la pendaison de Pélage Cordier, le grand-père de Géraud, voleur de grand chemin, instigateur involontaire du percement. Tunnel aux idées subversives. Tunnel aux effrois, dans lequel les chevaux refusaient de s'engager. Mais aussi tunnel aux amours. Tunnel aux fromages. Géraud a vécu tout cela et nous le raconte, tout en tricotant des chaussettes et des mitaines, avec l'humour et la sagesse d'un Auvergnat octogénaire